Réglementer l'internet canadien ? (sic)

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes tient des audiences publiques concernant la règlementation du contenu diffusé par Internet. En effet, cet organisme fédéral canadien règlemente actuellement les ondes télévisuelles, radiophoniques et téléphoniques. Ayant entrepris une réflexion simiailre il y a dix ans, le président du CRTC, Konrad von Finckenstein, c.r., précise que :

L’audience a pour but de mieux comprendre le contexte des nouveaux médias. Nous devons respecter les principes d’ouverture et de choix individuel qui régissent Internet tout en soutenant l’accès à, et pour, les histoires, opinions et idées canadiennes. Le comité veut obtenir des avis et des opinions principalement sur les questions suivantes :

* Comment mesurer efficacement le volume et la consommation de contenu de radiodiffusion dans le contexte des nouveaux médias?
* Quelle incidence la radiodiffusion par les nouveaux médias a-t-elle sur les radiodiffuseurs traditionnels?
* La contribution des intervenants du secteur est-elle appropriée?
* Quel type de contenu de radiodiffusion requiert du soutien?
* Des mesures sont-elles nécessaires pour appuyer la promotion et la visibilité du contenu canadien de radiodiffusion diffusé par les nouveaux médias?
* Les approches que le Conseil a adoptées en 1999 et en 2007 demeurent-elles pertinentes?

Selon Karine Fortin du quotidien montréalais Le Devoir, plusieurs groupes d’artistes proposent d’imposer des quotas de contenu canadien dans Internet :

Pour l’ACTRA (Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists), qui représente 21 000 professionnels du milieu de l’audiovisuel, il serait tout à fait normal que les fournisseurs de services financent les émissions et les autres capsules destinées à Internet et aux portables puisqu’elles tirent des profits importants de leur diffusion.

Cet avis est partagé par le président de la Conférence canadienne pour les arts, Alain Pineau, par la Guilde canadienne des médias ainsi que par l’Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ), qui ont tous témoigné hier devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, à Gatineau.

Le Conseil tient jusqu’à la mi-mars une audience sur les nouveaux médias, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Jusqu’à maintenant, tous les intervenants ont plaidé pour un meilleur encadrement de ces plateformes qui bénéficient depuis 1999 d’une liberté totale.

Nous sommes bien sûr très curieux de savoir si le CRTC tentera de règlementer Internet et surtout comment !

Ce contenu a été mis à jour le 2009-02-18 à 9 h 26 min.