Institutions | Page 54

Bibliothèques États-Unis Internet

Les bibliothèques dans la taiga

Un groupe à l’apparence prestigieux de bibliothécaires américains, The Taiga Forum, propose une série de « commentaires contentieux » (provocative statements) .

Á saveur apocaliptique, ces affirmations précisent, entre autres, que d’ici 5 ans, Google serale premier interface de recherche du web, incluant pour les ressources des bibliothèques ; que les bibliothécaires seront replacés par des gens ayant des MBA et une formation en informatique ; et que les fils RSS et autres outils collaboratifs vont radicalement modifier le processus de la recherche académique.

Peut-être est-ce de la fiction, peut-être est-ce notre futur, mais chose certaine, les mauvaises langues diront que nos institutions documentaires n’ont aucune chance de modifier leur façon de faire aussi radicalement en 5 ans !

Bibliothèques Canada Droit d'auteur

Bibliothèques nationales numériques

La Section des bibliothèques nationales de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et d’Institutions (IFLA) nous propose son nouveau bulletin d’information, dans lequel les bibliothèques nationales du Québec et du Canada nous informent de leurs initiatives.

On y apprend que Bibliothèque et Archives Canada développe une stratégie canadienne sur l’information numérique tandis que Bibliothèque et Archives nationales du Québec offre un texte laconique sur sa récente fusion. Aucune mention n’est faite du rapport sur la Journée de réflexion et d’échange sur les défis de la numérisation au Québec, qui s’est tenu à Montréal le 26 janvier 2006 dernier (et dont le rapport n’est malheureusement pas disponible en-ligne).

Bibliothèques Canada Internet

Étude sur les bibliothèques de demain

Le CEFRIO, un centre de recherche québécois, offre un nouveau rapport à propos du rôle des bibliothèques à la lumière des nouveaux outils collaboratifs d’Internet. Le site du CEFRIO offre ce résumé :

À la lumière de l’examen du concept de « bibliothèque 2.0 » et de la nouvelle vision des bibliothèques qu’il propose, il est clair que la bibliothèque du futur doit offrir des produits et des services axés sur l’interactivité (création de blogues, de wiki, etc.) au moment et à l’endroit où ses usagers en ont besoin (accès à partir d’appareils mobiles et sans fil, etc.). Rappelons-le enfin, tout comme dans les autres organisations, l’utilisateur doit être au cœur des transformations mises de l’avant par les bibliothèques.

CEFRIO. 2005. Étude et recommandations sur le rôle, l’actualisation et les stratégies d’affaires des bibliothèques gouvernementales : revue de la littérature et analyse stratégique. 35 p.

Canada Droits des citoyens Écoles Enfant Enseignant Médiation Ridicule

Captain Copyright, 2e partie

Suite au lancement du site, plusieurs internautes ont vivement réagis au débat. Voici l’entrée sur Wikipedia, qui résume bien le débat. Il appert que le prétendu héros du droit d’auteur viole les droits de l’encyclopédie collaborative en ne respectant pas la politique d’utilisation de l’encyclopédie.

De plus, un projet de Singapore semble bien plus ancien que ce lui d’Access Copyright

Canada Droits des citoyens Écoles Enfant Enseignant Médiation Ridicule

Captain Copyright démistifié

Là, dans le ciel, est-ce un oiseau ? Un avion ? Une fusée ? Non, c’est Captain Copyright, le nouveau super-héros d’Access Copyright, la société anglophone de gestion collective des droits de reproduction, qui s’ajoute à la famille canadienne de super-héros.

Cette nouvelle initiative vise à faire la promotion du droit d’auteur auprès des élèves canadiens. Le site www.captaincopyright.ca propose deux chapitres de bandes dessinées des aventures de Captain Copyright, des jeux, des activités ainsi qu’une trousse pour les éducateurs. Le seul problème, c’est que le site propose une vision biaisée de la situation et s’apparente à de la propagande.

En effet, il est important de comprendre qu’Access Copyright sollicite la Commission du droit d’auteur du Canada afin d’obtenir un tarif supplémentaire après des écoles canadiennes pour l’utilisation d’Internet à des fins éducatives. Oui, vous avez bien lu, Access Copyright veut imposer une « taxe-Internet » aux écoliers, pour utiliser du contenu qui est librement diffusé ! Une audience de la Commission du droit d’auteur est prévue le 23 janvier 2007 à cet effet.

Selon son rapport annuel de 2005, Access Copyright a dépensé 2,9 millions de dollars canadiens (9 fois plus que l’an dernier) en frais pour cette activité de lobbying après du gouvernement canadien. D’ailleurs, CultureLibre a justement relevé la consternation des ministres de l’édiucation du Canada face à cette position au détriment de l’éducation canadienne.

Le professeur Michael Geist relève plusieurs points néfastes de ce site, dans un billet à saveur défavorable dans son carnet. Par exemple, Access Copyright propose une activité aux élèves de première année du primaire qui les appelle à créer un formulaire de permissions d’utilisation des oeuvres. Dr Geist précise également qu’il n’est pas question d’utilisation équitable ou de copie privée, deux mécanismes importants du droit d’auteur canadien en faveur des utilisateurs de contenu.

Le visiteur averti quitte le site avec une sensation surréaliste, agrémentée de la puanteur ambiante de désinformation et de propagande. Quelle est la prochaine étape ? Des super-vilains pour Capitaine Copyright ? Proposons d’emblée Dr. Utilisation et son acolyte Équitable, un duo criminel voué à l’étude, la recherche privée et la communication de nouvelles. Leur seul crime : informer et éduquer le public canadien en utilisant des parties raisonnables d’oeuvres sans payer personne.

Pensons aussi à Copie Privée, une soldate ayant une mémoire photographique, qui s’amuse à transférer des œuvres d’un support à un autre (d’un CD à son iPod par exemple). Sans oublier le pire esprit criminel, le super-vilain-extra-terrestre nommé Domaine Public, qui aspire toutes les possibilités lucratives aux créateurs d’oeuvres, un fois que son pouvoir est activé !

Et surtout, ne tentez pas d’abuser de ces personnages, sinon CultureLibre.ca fera appel à Capitaine Copyright. Il vous dévastera de ses rayons-mise-en-demeure ou encore ses coups-de-poings-injonctions