Dossiers sur les encyclopédies
La cellule Veille Scientifique et Technologique de l’Institut National de Recherche Pédagogique en France nous propose deux dossiers sur les encyclopédies :
La cellule Veille Scientifique et Technologique de l’Institut National de Recherche Pédagogique en France nous propose deux dossiers sur les encyclopédies :
Un collègue se questionnait quant aux tensions éventuelle entre les éditeurs et les bibliothèques dans l’offre numérique. Son analyse se base sur les traveaux de Chris Anderson, qui lancera un livre intitulé « The Long Tail : the Future of business is less of more » – d’ailleurs, une présentation est disponible sur le site du Book industry Study Group.
La théorie de Chris Anderson est intéressante, d’autant plus qu’elle confirme que l’information numérique est réellement un « bien public » pur, au sens de la théorie économique (non-rival, non-amorti). L’auteur prétend que dans le monde digital, la culture de la marge génère une partie intéressante des revenus de détaillants virtuels. Dans le monde physique, on s’attend à ce que 20% des titres génèrent 80% des revenus, les méga-succès mènent le bal. En-ligne, cette équation ne fonctionne plus puisque les e-détaillants (comme Amazon) obtiennent une proportion impressionnante de leurs revenus de titres peu populaires. Dit autrement, au lieu de vendre beaucoup de copies de quelques titres très populaires, les e-détaillants culturels vendent très peu de copies d’une énorme quantité de titres impopulaires. Mais je me questionne quant à votre affirmation que les impressions sur demande ainsi que les librairies en-ligne vont créer des tensions avec les bibliothèques.
Dans le « monde papier », les rôles des intervenants de la chaîne de distribution du livre étaient très clair (auteur, éditeur, diffuseur, libraire, consommateur-bibliothèque). Suivant la théorie d’Anderson, il ne serait pas trop exagéré de dire que le libraire offrait les titres à succès et les nouveautés tandis que la bibliothèques tentait d’approximer le « long tail » du marché, en offant des titres plus obscurs (du moins, dans un contexte universitaire). L’impératif économique du libraire face au besoin d’information des usagers de bibliothèques. L’équilibre des rôles s’est atteint tranquillement, mais le monde numérique est venu brouiller les cartes. Comment entrevoir le prochain équilibre entre les agents ? Y aura-t-il réellement une tension entre les agents économiques du marché ?
Ayant assisté au Symposium sur le droit d’auteur de l’Union internationale des éditeurs la semaine passée, je peux vous affirmer que ce corps professionnel n’a pas encore trouvé de vision commune quant aux possibilités du numérique. Le « modèle d’affaire » souvent évoqué consistait à vendre une copie numérique à un seul usager et d’éliminer les possibilités de partage (P2P) grâce à des mesures de protection technologique (TPMs). À l’instar du monde de la musique, le consommateur ne veut pas de technologies propriétaires. Ce modèle d’affaire est voué à l’échec et les éditeurs le savent, mais ils n’ont pas trouvé d’alternative.
Voilà le rôle des bibliothèques. À la base, les bibliothèques sont des regroupements, des syndicats, des unions de consommateurs de culture ou d’information (c’est selon). Comme bibliothécaire, je suis un agent économique qui travaille au profit de ma communauté. Mon institution m’octroie des fonds en conséquence. Ainsi est créé un marché d’information, un marché consolidé où le professionnel de l’information tente de négocier des économies d’échelle pour ses membres (ou usagers). L’environnement technologique a changé, mais le rôle est le même. Les bibliothèques seront un agent de choix dans le marché pour la culture/information numérique au 21e siècle.
Sceptiques, êtes-vous ? Depuis 2003/2004, les bibliothèques universitaires canadiennes allouent plus de fonds pour l’accès à de la documentation en-ligne que sur support papier. Les initiatives de livrels sont timides, mais je vous gage qu’il y a beaucoup plus d’argent institutionnel dépensé dans ce marché que d’argent d’individus. Du point de vue de l’efficacité économique et technologique de l’offre de service, il est plus simple pour un éditeur de signer une licence globale pour tous les membre de la communauté universitaire/municipale via la bibliothèque (et d’inclure des clauses contractuelles intelligentes concernant les usages et le droit d’auteur) que de courrir après chaque étudiant-e-s/citoyen-ne-s et d’imposer le respect des licences. C’est le message que j’ai lancé aux éditeurs lors d’une période de questions particulièrement houleuse quant à l’offre de service numérique.
Donc, nous avons un nouvel équilibre à négocier, mais il y a un moyen d’éviter le paradigme des tensions (même si, par ailleurs, les bibliothèques poussent pour des projets d’accès libre à la science). Nous avons des budgets, nos valeurs professionnelles sont en lien avec le droit d’auteur et nous sommes un vecteur de formation des clientèles. Selon moi, les bibliothécaires doivent absolument comprendre leur (notre) rôle et comment l’articuler dans le monde numérique, au profit de nos usagers et d’un marché de l’information sain. Le besoin d’un dialogue professionnel de fond est plus que critique…
Selon un collègue à l’University of British Columbia, Google vient de lancer des fonctionnalités de gestion bibliographiques pour ses usagers. Via l’écran de gestion des préférences de Google Scholar, un usager peut configurer Google pour exporter de l’information vers des logiciels de gestion bibliographique, comme RefWorks.
Par ailleurs, Google Scholar offre des services pour les bibliothèques, afin d’incorporer les informations à propos de leurs collections dans cet engin de recherche des plus populaires.
Quelques détails sur la réponse francophone quant aux Bibliothèques nationales numériques : les institutions de la France, du Québec, de la Suisse, du Canada, de la Belgique et du Luxembourg ont formé un Réseau francophone des bibliothèques nationales numériques.
Cing principes guident ce réseau :
Un autre exemple d’archive fermée : Portico. Ce site propose de conserver une copie des créations académiques dans un format natif, afin d’éventuellement de migrer le contenu vers de nouveaux standards. Le savoir humain serait donc toujours accessible, sans égards aux développements technologiques. Le service emploie actuellement 3 standards :
Un nouveau site de l’American Society for Information Science & Technology (ASIS&T) propose un recensement international des congrès ayant trait à la bibliothéconomie et aux sciences de l’informaiton, présenté sous forme de calendrier.
Le site BiblioDoc, sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie, nous offre un dossier sur les métadonnées.
Un nouveau service est annoncé pour les institutions documentaires : l’accès perpétuel à des monographies canadiennes. L’accès perpétuel est un phénomène intéressant dans le monde de l’information et garantie que l’on paye qu’une seule fois pour avoir accès à du contenu numérique.
Un courriel récent d’Annick Bernard sur la liste BIBLIODOC présente 3 archives ouvertes pour des périodiques francophones. Voici :
Bien sûr, il ne faut pas oublier les Classiques des sciences sociales, l’équivalent francophone du projet Gutenberg pour des livrels (livres électronioques) en français.
La conférence des bibliothéquaires nationaux européens vient de produire une déclaration concernant la numérisation de contenu.
Par ailleurs, il existe un document détaillant le projet de bibliothèque numérique européenneainsi que son plan d’action.