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Creative Commons Éducation Enseignant

L'université de Khan

La vision romantique des technophiles veut que n’importe qui, armé d’une caméra vidéo, d’un ordinateur muni de certains logiciels simples et peux couteux, voire gratuits, et beaucoup de temps, peut ébranler les vieilles industries du savoir et de l’information. E t c’est justement ce que Salman Khan a fait avec le monde de l’éducation, à partir de son garde-robe.

Selon un article du Chronicle of Higher Education, ce projet recevrai plus de visiteurs que les cours diffusés gratuitement par le Massachusetts Institute of Technology via son OpenCourseWare. Le tout, bien sûr, disponible gratuitement sous licence Creative Commons.

Le site de la Khan Academy impressionne par les sujets couverts. Mr Khan y présente, d’une manière didactique, simplifiée et personnelle, une panoplie de sujets débutant par arithmétique simple, jusqu’à la physique ou l’économétrique. Voici une vidéo qui présente son corpus :

Aller à l’école n’a jamais été aussi simple !

Bibliothécaire Canada Créateur Enseignant Revendication Utilisation équitable

Utilisation équitable: lettre au ministre

La Clinique d’intérêt public et de politique d’Internet du Canada Samuelson-Glushko (CIPPIC) diffuse une lettre collective à l’attention du Ministre Canadien du Patrimoine, James Moore, (fr, pdf, 3p) concernant une meilleure articulation de l’utilisation équitable dans la Loi sur le droit d’auteur.

La lettre est signée par des organismes représentant des créateurs, des diffuseurs ainsi que des groupes des consommateurs, dont l’Association pour l’avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) et la Canadian Library Association (respectivement les deux associations nationales du milieu des bibliothèques au Canada, l’une francophone, l’autre anglophone). Le rédacteur en chef de CultureLibre.ca, Olivier Charbonneau, est le trésorier de l’ASTED et préside son Comité sur le droit d’auteur.

Selon la lettre adressée au ministre, voici le sommaire de la position de cette communauté:

Nous faisons appel au gouvernement canadien pour modifier la Loi sur le droit d’auteur pour clarifier ceci :

1. toute utilisation peut être qualifiée pour la défense à condition qu’elle soit juste, et
2. les catégories énumérées d’utilisations ne sont que des exemples qui illustrent des utilisations qui peuvent potentiellement être considérées équitables, plutôt que des catégories exclusives d’utilisations équitables.

Trois vérités appuient la sagesse de cet amendement :

1. Un concept flexible de l’utilisation équitable favorise les objectifs politiques de la Loi sur le droit d’auteur dans un âge numérique.
2. Un concept flexible de l’utilisation équitable favorise les valeurs canadiennes.
3. Un concept flexible de l’utilisation équitable est compatible avec les engagements internationaux du Canada ainsi qu’aux politiques des partenaires commerciaux importants du Canada.

Le changement que nous cherchons est simple et équitable: si une utilisation est équitable alors elle devrait être légale. Après tout, ce qui est juste est juste.

Accédez à la lettre envoyée au ministre afin de lire l’articulation de la position.

Accès libre Afrique Écoles Enfant Enseignant États-Unis Information et savoirs Revendication

Les manuels scolaires, fins numériques?

Le New York Times publie un texte très intéressant de Temar Lewin le 9 août concernant quelques initiatives aux États-Unis de créer des manuels scolaires en mode collaboratif par les états et autres intervenants du secteur public:

Textbooks have not gone the way of the scroll yet, but many educators say that it will not be long before they are replaced by digital versions — or supplanted altogether by lessons assembled from the wealth of free courseware, educational games, videos and projects on the Web.

“Kids are wired differently these days,” said Sheryl R. Abshire, chief technology officer for the Calcasieu Parish school system in Lake Charles, La. “They’re digitally nimble. They multitask, transpose and extrapolate. And they think of knowledge as infinite.

“They don’t engage with textbooks that are finite, linear and rote,” Dr. Abshire continued. “Teachers need digital resources to find those documents, those blogs, those wikis that get them beyond the plain vanilla curriculum in the textbooks.”

À ne pas manquer également, le débat en-ligne sur le site EduTechDebate.org, qui se base sur une initiative qui traite de l’accès libre à l’information en Afrique.

Canada Écoles Enseignant Jugement Livre et édition

Éducation: appel de la décision

Selon Howard Knopf, le Conseil des ministres de l’Éducation, Canada (CMEC, qui exclut le Québec) va porter en appel la décision de la Commission du droit d’auteur concernant le tarif éducatif établit il y a environ un mois (voir aussi la documentation expliquant le motif et le tarif).

Ce différend entre CMEC et Access Copyright, une agence de gestion des droits de photocopies au Canada (mais excluant le Québec), porte sur le tarif à percevoir pour les photocopies effectuées dans le cadre de la mission éducative des commissions scolaires et ministère de l’Éducation du Canada (une juridiction provinciale). Selon CMEC:

En 2004, Access Copyright avait demandé à la Commission du droit d’auteur Canada d’établir un tarif de 12 $ pour chaque élève qui fréquentait une école à titre d’équivalent temps plein (ETP), de la maternelle à la 12e année. Dans sa récente décision, la Commission du droit d’auteur fixe le tarif à 4,64 $, par élève ETP, pour les quatre premières années suivant son entrée en vigueur, soit de 2005 à 2008. Le montant augmentera à 5,16 $ pour 2009. Cette mesure qui s’appliquera à toutes les provinces et à tous les territoires à l’exception du Québec, coûtera environ 20 millions de dollars par année, compte tenu d’un nombre d’inscriptions se chiffrant à environ 4 millions d’élèves.

Cette décision remplace les dispositions relatives à une autorisation pancanadienne de reproduction de cinq ans, qui a pris fin en août 2004 et selon laquelle, le tarif négocié avait été fixé à 2,45 $ par élève ETP. « La Commission du droit d’auteur Canada a pris une décision de portée exhaustive, qui résulte d’un long processus », a dit Mme More. « Je tiens à remercier le Consortium du droit d’auteur du CMEC, et plus particulièrement les membres du Comité de direction qui ont travaillé sans relâche pour ce dossier, au nom des élèves et du personnel enseignant.»

D’ailleurs, Access Copyright précise que :

“The tariff acknowledges the valuable contribution of Canada’s educational publishing industry,” said Maureen Cavan, Executive Director of Access Copyright. “This is important to Canadians everywhere, because only these publishers produce the books that bring Canadian values and our Canadian heritage into Canadian classrooms.” Ms. Cavan said.

The tariff of $5.16 per student per year, represents less than 0.05 percent of the cost of running Canada’s education system and can be absorbed without difficulty, the Copyright Board said in its own statement, at http://cb-cda.gc.ca/.

“The tariff that the Copyright Board set is less than the cost of a bag of popcorn at the movies, but for Canadian creators, publishers and the writers and illustrators they employ, it’s very significant,” Ms. Cavan said.

En fait, la Commission du droit d’auteur précise que :

La Commission a établi le plein taux à 5,16 $ par étudiant ETP, par année. À ce taux, les redevances totales à payer pour l’année 2005-2006 s’établiraient à un peu moins de 20 millions de dollars, puisqu’on estime le nombre d’étudiants ETP à près de 4 millions pour cette année. Le montant annuel de redevances variera chaque année, selon le nombre d’étudiants ETP inscrits dans les écoles primaires et secondaires pour chacune des années.

« Il s’agit d’une augmentation significative par rapport à ce que les établissements d’enseignement payaient en vertu de l’entente », a dit Me Claude Majeau, Secrétaire général de la Commission. « Toutefois, a continué Me Majeau, les redevances totales ne représentent que 0,05 pour cent des dépenses en éducation au niveau primaire et secondaire. Le système d’éducation, pris dans son ensemble, est parfaitement en mesure de faire face à cette augmentation des redevances. »

En date d’aujourd’hui, les sites de CMEC, d’Access Copyright et de la Commission du droit d’auteur n’affichaient pas encore des communiqués de presse concernent cette action en revue judiciaire (l’appel de la décision), la note de Me Knopf fait office de source. Il s’agit d’un dossier qui risque de trainer longtemps…

Accès libre Enseignant UNESCO

Éducation libre

L’UNESCO annonce la publication d’un wiki contenant des ressources éducatives libres (en anglais) :

Les systèmes éducatifs doivent relever aujourd’hui deux grands défis : étendre la portée de l’éducation et en améliorer la qualité. Les solutions traditionnelles ne sont pas suffisantes, en particulier dans le contexte actuel des sociétés du savoir.

Les ressources éducatives libres (REL) offrent une solution pour développer les possibilités d’apprentissage. Le mouvement REL a pour objectif d’égaliser l’accès au savoir dans le monde entier en partageant du contenu de qualité en ligne. Les ressources éducatives libres sont des ressources numérisées libres et gratuites qui peuvent être utilisées et réutilisées pour l’enseignement, l’apprentissage et la recherche.

Depuis 2005, l’UNESCO mène une action pionnière pour faire connaître ce mouvement en organisant un dialogue sur une large échelle dans le cyberespace. Une communauté internationale nombreuse et diverse s’est rassemblée pour débattre sur le concept et le potentiel des REL au cours d’une série de forums en ligne.

Les documents de référence et les rapports des trois premières années de débats sont désormais publiés. Open Educational Resources: Conversations in Cyberspace présente les premiers pas de cette nouvelle évolution : la publication reproduit les conversations entre les responsables des premiers projets REL et documente les premiers débats sur des questions qui continuent à interroger le mouvement. Cette publication donnera matière à penser à tous ceux qui s’intéressent au mouvement REL, à ses promesses et son évolution.


Open Educational Resources: Conversations in Cyberspace

Pour le milieu académique et de la recherche, il y a également : http://www.openoasis.org/

Droit d'auteur Enfant Enseignant États-Unis Internet Médiation

Enseigner le droit d'auteur

Teaching Copyright de l'EFF
L’Electronic Frontier Foundation (EFF) annonce le lancement d’une trousse d’information à l’intention du secteur de l’éducation. Le site de l’association de défense des droits des usagers du numérique aux USA précise que :

As the entertainment industry promotes its new anti-copying educational program to the nation’s teachers, the Electronic Frontier Foundation (EFF) today launched its own « Teaching Copyright » curriculum and website to help educators give students the real story about their digital rights and responsibilities on the Internet and beyond.

The Copyright Alliance — backed by the recording, broadcast, and software industries — has given its curriculum the ominous title « Think First, Copy Later. » This is just the latest example of copyright-focused educational materials portraying the use of new technology as a high-risk behavior. For example, industry materials have routinely compared downloading music to stealing a bicycle, even though many downloads are lawful, and making videos using short clips from other sources is treated as probably illegal even though many such videos are also lawful. EFF created Teaching Copyright as a balanced curriculum encouraging students to make full and fair use of technology that is revolutionizing learning and the exchange of information.

Le site de l’EFF fait la promotion de l’utilisation équitable et du domaine public, plutôt que d’autres approches à l’appropriation du contenu culturel numérique. La trousse d’éducation, nommée « Teaching Copyright, » est disponible gratuitement dans Internet.

Canada Droit d'auteur Enseignant Médiation

Exception an droit d’auteur pour l’éducation

Le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) nous propose un bulletin (n. 2, 7 mars 2008)) qui détaille sa position sur les exceptions au droit d’auteur pour le milieu de l’éducation, particulièrement en ce qui concerne le matériel gratuit accessible sur l’Internet. CMEC représente le milieu de l’éducation canadien, sauf le gouvernement du québec. Selon le bulletin,

Les organisations du secteur de l’éducation demandent au gouvernement fédéral de changer l’actuelle loi sur le droit d’auteur pour qu’elle énonce clairement que l’utilisation à des fins éducatives du matériel Internet publiquement accessible ne porte aucunement atteinte au droit d’auteur. La loi canadienne sur le droit d’auteur ne dit pas clairement dans quelle mesure le personnel enseignant, la population étudiante et les autres utilisatrices et utilisateurs du secteur de l’éducation peuvent s’adonner en toute légalité à des activités routinières en classe, tels le téléchargement, la sauvegarde et le partage de textes ou d’images accessibles gratuitement sur l’Internet.

La modification demandée par les organisations du secteur de l’éducation ne vise que le matériel gratuit accessible sur l’Internet, soit les documents que le titulaire d’un droit d’auteur affiche sur l’Internet sans protection par mot de passe ni autre moyen technologique de restreindre son accès ou son utilisation. Ce matériel est affiché sur l’Internet dans le but d’être copié et partagé par les membres du public. Il est publiquement accessible à quiconque souhaite l’utiliser. Le problème est que l’actuelle loi sur le droit d’auteur risque de ne pas protéger les écoles, le personnel enseignant et la population étudiante, même quand ils font un usage routinier de ce matériel gratuit.

[…]

Toutes ces organisations du secteur de l’éducation acceptent le principe que plusieurs utilisations individuelles de telles oeuvres peuvent relever des droits des utilisatrices et utilisateurs aux termes de la Loi sur le droit d’auteur. Cependant, elles conviennent à l’unanimité que la loi ne dit pas clairement que certaines utilisations à des fins éducatives du matériel accessible au public peut se faire sans permission ni paiement. Parmi les types d’usages à des fins éducatives qui se trouvent dans l’incertitude juridique, il y a la production de plusieurs copies d’une oeuvre intégrale, telle qu’une photographie ou un article publié sur l’Internet, pour leur diffusion à tous les élèves d’une même classe ou l’affichage d’un article Internet sur le site Web d’une classe.

La modification à des fins pédagogiques de la Loi sur le droit d’auteur permettrait de clarifier la loi, de sorte que la population étudiante et le personnel enseignant puissent être certains qu’ils ne porteront nullement atteinte au droit d’auteur lorsqu’ils utiliseront de façon routinière et à des fins éducatives les oeuvres Internet accessibles au public.

(Nous soulignons)

Constatez la reconnaissance que cette approche est implicite dans la loi, mais n’est pas formelle. L’enjeux consiste à savoir s’il est plus juducueux de demander au gouvernement des exceptions spéfifiques pour des usages précis au profit de groupes spécifiques, ou de militer pour une approche plus générale, pour le développement de l’utilisation équitable pour tous. Pour une analyse détaillée de la question, nous vons invitons à lire les billets (en anglais) du professeur Sam Trosow.

Accès libre Enseignant États-Unis Livre et édition Rapport et étude

L’éducation libre: un rapport

La The William and Flora Hewlett Foundation annonce la publication d’un rapport concernant le l’édition libre de ressources éducatives, sous la plume de Daniel E. Atkins, John Seely Brown et Allen L. Hammond (titre en anglais : A Review of the Open Educational Resources (OER) Movement: Achievements, Challenges, and New Opportunities). Le rapport est disponible en format PDF.

Accès libre Conférence Enseignant Information et savoirs Web 2.0

Wikipédia au collégial

Notre collègue Daniel Marquis du Cégep de Granby Haute-Yamaska a pu présenter les résultats d’une vaste consultation ainsi qu’une étude comparative concernant l’utilisation de Wikipédia par les étudiants au collégial (Cégep) lors du Colloque de l’Association pour les associations pédagogiques de l’ordinateur au postsecondaire. L’événement s’est déroulé via webcam les 9 et 10 janviers derniers.

Selon le communiqué :

Dans le cadre d’un atelier, les participants ont pris connaissance de trois études complétées par Daniel Marquis, bibliothécaire et conseiller pédagogique au Cégep de Granby Haute-Yamaska. L’évaluation comparative de quatre articles provenant de Wikipédia et de l’encyclopédie Universalis, par quatre enseignants, ne révèle pas de lacunes factuelles, et les deux encyclopédies proposent de l’information valide et conforme. Il en va de même avec 20 éléments factuels proposés par Wikipédia.

Les responsables des bibliothèques collégiales vont majoritairement dans le même sens que les participants au colloque en insistant sur le développement de l’esprit critique et de compétences informationnelles chez les étudiants. Avec les enseignants, ils soulèvent la question de l’anonymat des contributions comme principale lacune de Wikipédia. La solution réside, selon les participants au colloque, dans la capacité de l’étudiant d’être critique et de comparer l’information proposée par Wikipédia avec d’autres sources. Cette approche socioconstructiviste s’inscrit parfaitement dans le profil de compétences TIC et informationnelles élaboré récemment par un groupe de travail de l’APOP. Toutefois, contrairement à celles des universités ou aux autres bibliothèques canadiennes, la majorité des bibliothèques collégiales ne permettent pas encore l’accès externe aux encyclopédies payantes comme Universalis ou l’Encyclopédie de l’État du Monde à l’aide de serveurs mandataires. Des investissements en ce sens permettraient de s’assurer de mettre à la disposition des étudiants, en tout temps et en tout lieu, les ressources documentaires indispensables à leur réussite.