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Conférence Droit Montréal

Conférences en début d'automne

Le début des cours universitaires à l’automne est un temps particulièrement chargé pour moi, mais je ne manque jamais la chance de souligner tout un tas d’activités que je vais manquer pour différentes raisons (papa, doctorant, banlieusard et paresseux à mes heures).

Donc, avant tout, ne manquez pas la Semaine québécoise de l’informatique libre (SQIL pour les intimes) qui offre une programmation variée partout dans la province (voir aussi la page Facebook de SQIL).

De tous les événements de la SQIL, si vous ne pouvez assister qu’à un seul, je vous recommende la conférence « Internet après Snowden » qui aura lieue à la salle Z-330 du Pavillon Claire-McNicoll de l’Université de Montréal (2900, boulevard Édouard-Montpetit, Montréal, stations de métro : Côte-des-Neiges ou Université-de-Montréal) mardi le 23 septembre 2014 à 16h30. En plus de Vincent Gautrais et Pierre Trudel, profs de droit du Centre de recherche en droit public (où je fais mon doc), y participeront Jérémie Zimmermann, venu spécialement de Paris, qui est activiste cofondateur de La Quadrature du Net et coauteur du livre Cypherpunks avec Julian Assange ; Martin Lessard, spécialiste stratégie web et médias sociaux ainsi que chroniqueur techno à Radio-Canada et blogueur Zeroseconde.com ainsi que Anthony Amicelle, professeur adjoint à l’École de criminologie de l’UdM.

Aussi, l’ALAI offre un petit déjeuner causerie le 30 septembre prochain intitulé : Pagaille dans la cour d’école, selon le site de l’ALAI Canada:

Ce petit-déjeuner sera l’occasion de faire le point sur les nouvelles exceptions visant les fins d’éducation ajoutées en 2012 dans la Loi canadienne sur la modernisation du droit d’auteur. Nous verrons comment les tribunaux, les établissements d’enseignement et les sociétés de gestion les interprètent et les appliquent. Plusieurs autres pays ont également choisi de moderniser leur loi sur le droit d’auteur; ont-ils suivi l’exemple canadien? Les conventions internationales nous fournissent-elles des pistes pour mieux interpréter ces exceptions et en tracer les contours?
Date: 2014-09-30
Conférencier: G. Azzaria, Y. Gendreau, D. Lapierre, R. Levy, A. O’Neill
Heure: 8 h 00
Endroit: Grande Bibliothèque, 475 de Maisonneuve Est, salle M.450, Montréal

Finalement, ne manquez pas la conférence de professeur François Ost de l’Université Saint-Louis (Bruxelles) sur le thème « Droit et littérature : des liaisons dangereuses? » le 7 octobre prochain à 16h30 au Salon François-Chevrette (A-3464) du Pavillon Maximilien-Caron de l’Université de Montréal. L’événement est gratuit, mais il faut s’inscrire au administration@editionsthemis.com avant le 26 septembre.

BAnQ Document numérique Québec

Guides de numérisation

J’ai déjà présenter certains guides de numérisation dans le passé mais je ne crois jamais avoir proposé des liens vers deux guides québécois.

Le premier est le tout récent Guide de gestion d’un projet de numérisation de la part du Bureau de coopération interuniversitaire, qui représente les universités québécoises. Ce guide provient de la communauté des archives universitaires et présente les meilleures pratiques en la matière, surtout le respect du caractère juridique d’un document d’archive. Selon un courriel que j’ai reçu (depuis la liste EBSI-L le 12 août dernier de la part de Marie-Pierre Aubé),

Les universités du Québec, membres de BCI, ont joint leurs efforts afin de produire un outil pratique, respectant les recommandations émises par BAnQ, pour vous aider à gérer vos projets de numérisation. Pratique et convivial, ce guide vous propose une méthodologie inspirée de la gestion de projets vous permettant de gérer un projet de numérisation de son initiation à sa finalisation. Vous y trouverez des outils d’évaluation, de planification et de contrôle utiles à la réussite d’un projet de numérisation de documents.

Ensuite, Bibliothèque et Archives nationales du Québec offre depuis le moi de mai 2012 un document intitulé La numérisation des documents : méthodes et recommandations.

Il serait intéressant d’étudier comment ces documents traitent des questions de droit d’auteur et du cadre juridique des documents.

Accès libre Information et savoirs Revue et journaux

Science ouverte: nouvelle revue sur/en accès libre

Je suis heureux d’annoncer le lancement d’une nouvelle revue en accès libre intitulée Science ouverte, hébergée par l’Université Laval et sous l’impulsion de l’infatigable Florence Piron de l’Association science et bien commun. Je suis membre du comité fondateur de cette revue.

Nous désirons faire de la science autrement. En plus d’avoir une visée internationale et multidisciplinaire, nous voulons pratiquer la science en libre accès et ouverte. Ainsi, les textes proposés, portant sur les sciences en société, seront soumis à un processus de revu par les pairs ouvert. Également, aucun frais de transaction n’est exigé mais, les auteurs dont les textes seront publiés devront agir comme évaluateurs de deux textes l’année suivant leur publication. De toute évidence, je vous invite fortement à me joindre comme membre de l’Association science bien commun.

Je vous invite à visiter le site de la revue et de parcourir la liste des thèmes – peut-être pourriez-vous proposer un article ?

Document numérique Québec

Statut juridique du transfert d'un document vers PDF

Une collègue a posé une question sur une liste de courriel concernant le statut juridique du transfert d’un document textuel vers PDF, surtout en ce qui concerne son statut comme élément de preuve éventuel. Voici ma réponse courte, puisque je suis en vacances :

Au Québec, nous avons la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information (LCJTI) où ces questions sont éclaircies. Je vous invite à lire le texte via l’archive ouverte du droit Canadien CanLII.org. Par ailleurs, je dois souligner l’excellent travail de mes co-chercheurs du Centre de recherche en droit public de l’UdeM (où je fais mon doc en droit) qui animent le blogue http://lccjti.ca au sujet de cette loi. Ils y expliquent une multitude de détails et pourraient même répondre à vos questions.

Conférence Droits des citoyens Logiciel à code source libre Montréal

Marche des 4 libertés à Montréal dimanche prochain (22 juin)

Ce dimanche le 22 juin 2014 aura lieu la Marche des 4 libertés, à l’honneur des quatre libertés fondamentales du logiciel à code source libre:

– la liberté d’exécuter le logiciel, pour tous les usages
– la liberté d’améliorer le logiciel et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté
– la liberté d’étudier le fonctionnement du logiciel et de l’adapter à ses besoins
– la liberté de redistribuer des copies du logiciel (ce qui implique la possibilité aussi bien de donner que de vendre des copies)

Rendez-vous de midi à 13h à Place de la Paix (devant la Société des Arts Technologiques: 1201 Saint-Laurent, métro Saint-Laurent) pour casser la croûte avant de débuter la marche. Ensuite, tous sont invités à se désaltérer au Hurley’s Irish Pub vers 14h30 (1225 rue Crescent) pour des discussions chaudes et des bières froides.

Je ne pourrai malheureusement pas y participer, ayant une obligation familiale préalable.

Livre et édition Logiciel à code source libre

Dictionnaires !

Le mot dictionnaire est si posé et réfléchi que je me devais de l’exclamer. Ceci dit, je suis actuellement à la recherche d’un outil web pour gérer la création collaborative d’un dictionnaire. J’aimerai aussi un outil qui permet de créer un dictionnaire d’une nouvelle génération, comme le décrit Erin McKean dans un récent essai figurant dans un opus sur le futur du livre dans l’univers numérique :

But when all books are “truly digital, connected, ubiquitous,” there won’t be a need for the traditional (inadequate, static) dictionary or thesaurus: the collected sea of words will itself be “the dictionary” (with a little computational help). The dictionary will no longer be a separate thing (or two separate things, dictionary and thesaurus). The dictionary will be a ubiquitous metalayer on top of all digital text, matching content and context to answer questions of both production and comprehension (or mere curiosity).

A true dictionary metalayer would be instantaneously and continuously updated, near-infinite, multilayered, context-driven and context-rich, interactive, and, eventually, no longer a separate thing, but an intuitive part of reading and writing. At some point it could even be a push rather than a pull technology, learning from readers’ and writers’ behavior, glossing unknown words and phrases or automatically and transparently suggesting alternatives to overused adjectives. Ideally, it would be accessible from every text, both atomic and interconnected, like the Internet itself.

Si j’avais à rêver un dictionnaire, la vision de Erin McKean serait la mienne !

Sur un autre ordre d’idée, il semble qu’il y a plusieurs groupes qui travaillent sur des dictionnaires au Québec. À ce sujet, voir le cahier spécial du Devoir concernant la 4e Journée québécoise des dictionnaires en octobre 2012, celle-ci en accès libre (lien direct vers la version PDF de cette section databnt de 2012). Ce cahier propose des information sur un colloque qui a eu lieu le 4 octobre 2012 à la Grande bibliothèque (où Monique Cormier semble avoir joué un rôle important). Les présentations sont disponibles sur le site du Canal Savoir. Finalement, Le Devoir a un «mot clé» pour les articles traitant de dictionnaires. Je viens d’y trouver le projet USITO de l’U Sherbrooke.

Je me demande bien quels outils ces projets utilisent pour créer leurs dictionnaires. Il semble y avoir quelques outils en code source libre alors, c’est à voir…

Un ajout : il semble que des développeurs ont déjà créé des extensions à WordPress pour créer des dictionnaires. Voir, par exemple, le Dictionary Plugin de Anne Dorko :

ainsi que xili-dictionary

Droits des citoyens Internet Québec

Internet, bien commun

La vidéo suivante propose une synthèse d’une journée réalisée par Communautique sur le thème Internet, bien commun:

Voici le texte descriptif de la vidéo:

Internet bien commun, une utopie nécessaire à notre imaginaire collectif

Un Déjeuner autour de l’Internet comme bien commun, qui réunissait une vingtaine d’intervenantes et d’intervenants le 4 avril 2013 au Monument National à Montréal, afin de travailler ensemble à identifier les pistes et les actions qui permettraient de nous doter et de gérer cette infrastructure citoyenne ouverte, accessible, démocratique. Un bien commun porteur de vitalité sociale, économique et culturelle pour contribuer ensemble à l’actualisation d’une vision pour un Québec branché sur le monde.

La vidéo aborde les notions de perceptions, d’accès, d’infrastructure et de révolution et est remixé à deux entrevues avec Antoine Beaupré dur Réseau Libre Montréal et Alexis Kaufman de Framasoft.

« Depuis depuis les années 1400 on a le même sentiment… qu’une technologie fera disparaître celle qui la précède… »

« Faire en sorte que les gens soient plus autonomes au niveau de leurs choix, multiplient leurs choix, les gens ne focussent que sur quelques outils, c’est l’enfermement technologique, donc c’est de résister à ça si on veut avoir un bien commun. »

Une infrastructure bien commun par les formats ouverts, les logiciels libres et la culture libre; qui fait émerger la désuétude des frontières géo-politiques; appelle à créer des communs, des bases de données créées par les citoyens, une revalorisation des données.

« Créer des alternatives au réseau. »

Internet conçu comme Bien Commun, dont la définition est continuellement à construire et la neutralité à défendre; Internet comme tiers lieux; outil politique; chambre basse; sortir du mythe du natif; amorcer une réflexion plus profonde, en terme de générations et nouvelle litératie, d’utilisation responsable, durable.

À propos

Initiés par Communautique, les Déjeuners des communs sont des espaces de discussions collaboratives favorisant le développement et l’appropriation des biens communs entre gestionnaires, praticiens, chercheurs et citoyen-nes. Partagées sous forme multimédia, ces rencontres ont pour objectifs d’influencer la perception du public ainsi que les politiques en faveur des biens communs et de favoriser la création d’un mouvement provincial et international des biens communs.

Communautique a pour mission de soutenir la participation citoyenne en favorisant la maîtrise de l’information, l’appropriation des technologies de l’information et des communications et la contribution à leur développement.

Remix biens communs est un réseau international de partage des pratiques, idées et théories sur les biens communs.

Accès libre Canada Financement Gouvernements Musées Voix, données

Budget fédéral : quelques filons à explorer

Le Devoir de ce matin révèle certains détails du budget fédéral et certains d’entre eux méritent notre attention. Par exemple, en page A3, le quotidien montréalais indique que 2 millions seront consacrés à la création d’un Institut des données ouvertes… Il se peut qu’il s’agisse du site http://opendatainstitute.ca… à confirmer.

Également, Le Devoir nous informe que, en plus des investissements permanents en culture, le gouvernement fédéral attribue 5,6 millions pour le Musée virtuel du Canada ainsi que des « ouvrages de référence en ligne » qui, selon le Réseau art actuel,

 

Ouvrages de référence en ligne donne du contenu en ligne sur la culture et l’histoire du Canada et donne accès à L’Encyclopédie canadienne et à l’Encyclopédie de la musique au Canada, et au Dictionnaire biographique du Canada, un dictionnaire historique exhaustif dont les articles racontent la vie et décrivent l’époque des personnes qui ont façonné le Canada. Le Plan d’action économique de 2014 propose d’accorder un financement permanent de 1,2 million de dollars par année à Ouvrages de référence en ligne à compter de 2015-2016. Ces fonds s’ajoutent au financement existant de 0,9 million par année et portent l’investissement annuel à 2,1 millions. Le Musée canadien de l’histoire deviendra responsable d’Ouvrages de référence en ligne et de son financement.

 

Bibliothèques Document numérique Histoire et sciences sociales

Deux classiques de la bibliothéconomie

Un des plaisirs du chercheurs consiste à retracer des documents à partir des citations que d’autres chercheurs ont inclut dans leurs textes. En fait, cette technique, consiste à trouver une perle et de la retracer afin de la lire, bien sûr, mais aussi éplucher sa bibliographie afin de trouver d’autres perles. Un peu comme un collier : si on tiens une perle et qu’une ficelle y est attachée, suivez celle-ci et vous en trouverez une autre.

Il faut dire que ce plaisir est décuplé lorsqu’on peut trouver ladite perle en format numérique pour l’examiner, l’interroger et la déposer dans sa liseuse préférée. Je vous propose deux perles :

1. L’ Advis pour dresser une bibliothèque de Gabriel Naudé (1627)
Un des premiers traités proposant les fondements de la bibliothéconomie, ce texte se trouve en format PDF sur le site de l’ENSSIB ainsi qu’en HTML sur le site WikiSource.

2. Traité de documentation. Le livre sur le livre : théorie et pratique de Paul Otlet (1934).
J’ai déniché une copie numérisée de cet opus sur le site de la Bibliothèque de l’Université de Gent en format PDF – mais attention, il faut presque 200 Mo ! Le savant belge traite de la question du droit du livre et du droit d’auteur à la p. 360-361.

Deux textes fondateurs sur la bibliothéconomie moderne. Bonne lecture !